Environnement et construction en terre crue
Thèse de Paula Higuera (2019-2022) Evaluation environnementale de la valorisation des terres d’excavation pour la construction de bâtiments
Les terres d'excavation représentent environ les 2/3 des déchets inertes du secteur du BTP, dont les quantités s'élèvent à entre 3 et 6 tonnes par an et par habitant dans l'Union Européenne.
Diverses voies de valorisation existent pour ce déchet inerte : remblaiement, épandage sur des terres agricoles, modèlement paysager... Cependant, leur utilisation comme matériau de construction pour les bâtiments, n'est plus aujourd'hui que très peu mise en œuvre, bien qu'il existe des pratiques traditionnelles et anciennes de constructions traditionnelles en terre crue en France et dans le monde entier.
Or, la construction en terre crue peut utiliser la terre excavée sur place, elle ne nécessite que très peu de transformations de la matière première, ce qui laisse présager de faibles impacts environnementaux par rapport aux techniques courantes d'aujourd'hui. La valorisation dans le bâtiment présente un avantage environnemental qui peut être considérable par rapport aux autres voies de valorisation actuelles.
L'objectif de la thèse est de développer une méthode permettant d'identifier les techniques de construction en terre crue les plus favorables par rapport à un usage et à une matière première disponible sur un lieu donné, et d'identifier les méthodes constructives les moins impactantes en terme d'impacts environnementaux sur le cycle de vie du bâtiment. La méthode intègrera également une évaluation des coûts sur le cycle de vie.
Collaboration internationale: ETH Zürich, réseau RILEM TC274
Contacts: Erwan Hamard, Anne Ventura